Madagascar 04.-06.2010

Nous sommes arrivé à Tananarive vers minuit malgré les ennuis techniques de notre avion à Roissy. La chance nous a tout de même sourit car nous avons décollé quelques heures avant la fermeture des aéroports suite au problème causé par le volcan Islandais.

Tananarive se situe vers 1300 m d’altitude , ce qui explique la fraicheur des nuits. Honnêtement on ne vient pas à Madagascar pour sa capitale d’ailleurs son manque d’intérêt ne retient pas le tourisme malgré la propreté de la ville et la gentillesse des habitants. Mais sa situation géographique au centre du pays reste le point de départ pour la plus part des destinations.

Dès les premiers jours nous avons passé notre temps à visiter la ville avec les traditionnels Taxi .2 cv ou 4L et concentrer sur l’achat de notre nouvelle monture. C’est à l’agence TRACES tenue par cet ex champion de moto, François SERRANO, que l’on à trouvé notre bonheur une Honda Transalp 600 avec pas mal d’ heures de vol à son actif, mais en bon état.

Demain c’est le grand départ pour le sud de l’ile. Environ 2’000km.

A Tananarive, dans une maison d’hôte “chez Aïna” (www.chez-aina.com) que l’on recommande, on a établit notre lieu de base pour y séjourner quelques jours avant chaque départ vers les 4 points cardinaux de l’ile.

Après un tri sévère de nos effets personnels, on réussit à fermer les valises latérales de la moto. En fin de matinée, on sort de Tana par la N7 en direction d’Antsirabe pour y faire notre 1er night stop après 170 km de bonne route. Antsirabe est une ville située à 1400m, reconnue pour être le point le froid de Madagascar avec des température négative durant l’hiver austral. C’est dans un des bungalow du Green Parc que l’on passera une nuit dans le silence. Le lendemain toujours sur des routes en bon état, malgré les nids de poule, on roule dans une région assez verte jusqu’à Fianarantsoa. Dans cette ville, on gardera entre

autre, le souvenir de l’ancre d’or, un restaurant ou l’on a savourer un excellent tournedos Rossini de zébu avec sa tranche de foie gras produit sur l’île. Une autre surprise dans les environ, c’est la coopérative de viticole mise en place par la Suisse dans les années 80 et depuis remise aux Malgaches. Curieux, malgré une piste défoncée, nous nous sommes rendu sur un des vignobles. On a eu droit à une visite guidée avec une dégustation de vin blanc doux dont la qualité est surprenante par contre les vins rouges rayent encore les vitres….

En fait notre idée est de descendre jusqu’à Tulèar par la N7 soit 900 km, pour visiter ses environs en bord de mer et prendre du temps à la remontée pour découvrir la partie sud-ouest de l’île.

On roule en pleine liberté presque seul au monde croisant qq taxi-brousse, dans un décor changeant au fil des kms dans une nature encore intacte, c’est du pur bonheur.

Mais le bonheur n’est pas éternel. Soudain la panne! La vraie et toujours bien seul en plein soleil . On n’hésitera pas à pousser la moto sur 200m sous l’unique arbuste pour 1m2 d’ombre que l’on se partagera charitablement. Nous sommes loin de la prochaine localité. Dans ces moments là les minutes sont des heures. Soudain sur cette longue route toute droite on entent le bruit d’un moteur avant d’apercevoir une bonne veille Renault. Les trois occupants malgaches n’hésiteront pas à nous remorquer sur plus de 40kms jusqu’à un garage de brousse. Finalement c’est à Tuléar au Garage Trajectoire que l’on pourra résoudre le problème de régulateur.

On passera 3 jours à Tuléar, dans cette ville de poussière, et ses environs pour se refaire une santé avant de reprendre la N7 en direction de Fianarantsoa. C’est en traversant les petits villages de maisons de terre rouge que l’on mesure la pauvreté de ce peuple si accueillant. Avant le Park de l’Isalo on évitera 2 gros nuages de crickets qui jonchent encore le sol formant un véritable tapis grouillant sous nos roues.

Impossible de venir à Madagascar sans voir l’allée des Baobabs qui se situe vers Morondova dans l’ouest de l’îles à 600km d’Antsirabe. La route commence par un bon revêtement mais se dégrade au fil des kms pour finir en une piste difficile. Nous sommes avantagé en moto malgré ses 400 kg qu’il faut maitriser. Morondova situé en bord de mer (canal du Mozambique) qui bénéficie d’un climat exceptionnel, devient une ville à l’abandon avec la fermeture de ses hôtel et son manque d’entretient. Enfin pour se rendre sur la fameuse allée, un des endroit les plus connu de Mada, il faut chercher sans aucune indication la piste de sable de Belo-sur-Tsiribihina. La récompense ne se fera pas attendre lorsque nous arriveront au pieds des baobabs gigantesques. Cela parait irréel.

On restera plusieurs jours dans la région pour profiter du climat et de la bonne nourriture de la mer avant de reprendre la route sur la capital. Au total nous auront parcouru 3400 km pour découvrir le sud-ouest et ouest de l’île.


C’est repartit pour la côte EST de l’île. La RN2 est en bon état, mais tout en lacets, un trajet qui relie la Capitale au port commercial de Tamatave. On est bien loin des terres torrides de l’Ouest ou des hauts plateaux, la nature change totalement de visage. Sur ce trajet, nous feront notre première étape au parc national d’Andasibe une réserve d’Indri-Indri (un lémurien de grande taille).

Le lendemain sous des pluies diluviennes on prend la route de plus en plus sinueuse dans une forêt tropicale luxuriante. On découvre les joies de la moto sous la pluie. Sur la route

un panneau publicitaire nous indique des bungalows à Manambato que l’on trouvera enfin, au terme d’une piste défoncée par les pluies nous obligeant à traverser de véritables piscines naturelles d’eau boueuse rougeâtre. Enfin toute cette peine pour trouver des habitations délabrées équipées d’un groupe électrogène qui tombera en panne. La soirée se passera à la lueur d’une bougie.

On longe cette belle côte en direction du port Soanirana-Ivongo pour la traversée vers l’ile St Marie. À Mahambo on restera quelques jours pour profiter du magnifique complexe de bungalows en bord de mer « La Pirogue » tenu par un sympathique français depuis plusieurs années.

Pour ne pas rater le départ du bateau, on passera la nuit sur le petit port, dans un hôtel offrant des bungalows à CHF 7.50 la nuit avec toilettes dans la cour et un évier qui s’écoule sur les pieds. Pour le prix il ne faut s’attendre au grand luxe. Malheureusement le lendemain on apprendra que le bateau est en panne, sortit de l’eau pour la réparation : Il faut compter une petite semaine pour rétablir le service. Donc on abandonne la traversée et revenons sur nos pas jusqu’à Foulepointe.

Il pleuvra abondement toutes les nuits avec le retour du ciel bleu au petit matin. Bien logé, cette fois, on appréciera cet endroit. On passera 4 jours à se lézarder sur la longue plage au sable fin et l’on se contentera de manger les langoustes vendues par les pêcheurs, pour 3 sous, qu’il suffira de faire griller sur un brasero de fortune.

Nous garderons un bon souvenir de cet endroit.

Retour à Tana pour préparer notre dernière destination vers l’extrême nord et nord-ouest.


Pour notre dernier départ, c’est vers le nord en direction de Diego Suarez que nous mettons le cap. Cela représente 1200 kms. Le retour sera plus long en se rendent à Nosy Be avec aussi l’intention de faire un petit crochet de 350 km pour Majunga.

On fera une première étape à Maevatanana après 7 h de route, ou encore une fois, on n’en prendra plein les yeux en roulant sur des sommets nous offrant des visions à l’infini. L’hôtel est simple, avec 2 seaux d’eau posés dans le coin de la chambre. Le premier sera pour la douche et le second pour la cuvette des WC.

On mettra 3 jours pour arriver à Diego. Cette ville dégage un sentiment de nostalgie avec ses anciens bâtiments encore visibles, construits par les colonisateurs. Malheureusement à l’abandon aujourd’hui. De la place « Joffre », on a une superbe vue sur la baie, la 2ème plus grande au monde après Rio. Tout au nord, à une vingtaine de km de Diego, on séjournera à Ramena, dans un petit village de pêcheur aux ruelles de sable. De cet endroit, on ira sur la mer d’Emeraude à bord d’un boutre (petit bateau en bois à voile). Deux heures de navigation suffiront pour apercevoir une ile minuscule posée sur une eau transparente ou poissons et crabes nous seront servis pour le repas de midi. Puis sur les pistes de sable on se rendra à la baie de Sakalava, puis la baies des dunes sans négliger le cap Miné qui à connut ses heures de gloire durant l’occupation de l’armée français jusqu’ en 1960. Aujourd’hui ce camp est en ruine.

Une petite semaine plus tard, on reprend la route pour l’île de Nosy Be. En cours de route, on décide de voir les Tsingy rouges. Sur une piste difficile de 20 km, réputée pour ses énormes ornières, on longe des plantations d’Eucalyptus avec notre moto chargée au max. Dommage, après les passages les plus difficiles, on jettera l’éponge suite une belle chute. Valérie aura le pied coincé sous la moto, le même qu’elle venait de se tordre, accroché aux broussailles débordant sur la piste. On s’est tout de même fait une belle frayeur, imaginant une fracture de la cheville en plein bush. Finalement malgré les fortes douleurs et la cheville bien enflée, on reprend la piste en sens inverse avec les mêmes difficultés. Le lendemain à Nosy Be on trouvera enfin une permanence médicale pour une consultation.

Depuis l’embarcadère d’Ankify, on prendra un petit bac pas très sécurisant, pour Nosy Be, pouvant supporter une voiture et notre moto pour une traversée de 2 heures. Nosy Be est l’île la plus touristique de Madagascar. En ce moment les hôtels sont vides. Pour retrouver la sensation de rouler sur 4 roues, on louera une 4L Cabriolet, excusez du peu, pour découvrir l’intérieur de l’île qui se prête à de belles balades entre les champs de canne à sucre, les plantations de café, les lacs et les plages isolées du nord visible du Mont Passo. Le soir c’est à Ambatoloaka, avec l’embarra du choix, que l’on se fera un resto sympa.

On quittera Nosy Be sans regret pour une destination plus agréable. Toujours sous le ciel bleu on arrivera après 2 jours de moto à Majunga situé au bord du canal de Mozambique. Réputée pour son climat chaud et sain, la ville ne déborde pas de centre d’intérêt. L’énorme baobab emblème de la ville, est célèbre pour sa circonférence exceptionnelle de 21.70m à 1m du sol, alors que sa hauteur ne dépasse guère 10m. Le port encombré par les boutres et les pousse-pousse dans les rues sont les témoignages d’un métissage culturel. C’est sur les belles plages au nord de la ville accessible par une piste de sable, que l’on savourera les derniers jours au soleil avant le retour sur Tananarive.

Notre voyage se termine avec le retour sur Tananarive sans réaliser que nous sommes en début d’hiver. Le changement de climat est un peu difficile à supporter.

En diversité climatique, l’île se divise en trois parties : Au centre avec les hautes terres autour de Tananarive, le climat est tempéré mais frais en hiver austral. La Côte Est connait la saison des pluies et la saison « où il pleut » », cela veut tout dire. Quand à la Côte Ouest le climat reste chaud et sec quasiment toute l’année.

On aura passé 3 mois sur les chemins de Madagascar sans problèmes majeurs avec un sentiment de revenir un jour pour approfondir la découverte de cette merveilleuse ile rouge.

On retiendra la gentillesse du peuple malgache toutes ethnies confondues. La sécurité dans l’ensemble du pays peu recommandable dans les guides, ne nous aura posé aucun problème.

C’est une belle aventure qui s’achève avec la vente de notre moto qui nous aura été fidèle durant les 9’000 kms de notre découverte.

Ce soir, l’heure est à la fête ! C’est au Ku dé ta, dans un bon restaurant de Tananarive que l’on passera la dernière soirée de notre séjour à Madagascar.

Quelques liens qui nous été utiles :

 

Pour notre dernier départ, c’est vers le nord en direction de Diego Suarez que nous mettons le cap. Cela représente 1200 kms. Le retour sera plus long en se rendent à Nosy Be avec aussi l’intention de faire un petit crochet de 350 km pour Majunga.

On fera une première étape à Maevatanana après 7 h de route, ou encore une fois, on n’en prendra plein les yeux en roulant sur des sommets nous offrant des visions à l’infini. L’hôtel est simple, avec 2 seaux d’eau posés dans le coin de la chambre. Le premier sera pour la douche et le second pour la cuvette des WC.

On mettra 3 jours pour arriver à Diego. Cette ville dégage un sentiment de nostalgie avec ses anciens bâtiments encore visibles, construits par les colonisateurs. Malheureusement à l’abandon aujourd’hui. De la place « Joffre », on a une superbe vue sur la baie, la 2ème plus grande au monde après Rio. Tout au nord, à une vingtaine de km de Diego, on séjournera à Ramena, dans un petit village de pêcheur aux ruelles de sable. De cet endroit, on ira sur la mer d’Emeraude à bord d’un boutre (petit bateau en bois à voile). Deux heures de navigation suffiront pour apercevoir une ile minuscule posée sur une eau transparente ou poissons et crabes nous seront servis pour le repas de midi. Puis sur les pistes de sable on se rendra à la baie de Sakalava, puis la baies des dunes sans négliger le cap Miné qui à connut ses heures de gloire durant l’occupation de l’armée français jusqu’ en 1960. Aujourd’hui ce camp est en ruine.

Une petite semaine plus tard, on reprend la route pour l’île de Nosy Be avec l’intention de voir les Tsingy rouges. Sur une piste difficile de 20 km, réputée pour ses énormes ornières, on longe des plantations d’Eucalyptus avec notre moto chargée au max. Dommage, après les passages les plus difficiles, on jettera l’éponge suite une belle chute. Valérie aura le pied coincé sous la moto, le même qu’elle venait de se tordre, accroché aux broussailles débordant sur la piste. On s’est tout de même fait une belle frayeur, imaginant une fracture de la cheville en plein bush. Finalement malgré les fortes douleurs et la cheville bien enflée, on reprend la piste en sens inverse avec les mêmes difficultés. Le lendemain à Nosy Be on trouvera enfin une permanence médicale pour une consultation.

Depuis l’embarcadère d’Ankify, on prendra un petit bac pas très sécurisant, pour Nosy Be, pouvant supporter une voiture et notre moto pour une traversée de 2 heures. Nosy Be est l’île la plus touristique de Madagascar. En ce moment les hôtels sont vides. Pour retrouver la sensation de rouler sur 4 roues, on louera une 4L Cabriolet, excusez du peu, pour découvrir l’intérieur de l’île qui se prête à de belles balades entre les champs de canne à sucre, les plantations de café, les lacs et les plages isolées du nord visible du Mont Passo. Le soir c’est à Ambatoloaka, avec l’embarra du choix, que l’on se fera un resto sympa.

On quittera Nosy Be sans regret pour une destination plus agréable. Toujours sous le ciel bleu on arrivera après 2 jours de moto à Majunga situé au bord du canal de Mozambique. Réputée pour son climat chaud et sain, la ville ne déborde pas de centre d’intérêt. L’énorme baobab emblème de la ville, est célèbre pour sa circonférence exceptionnelle de 21.70m à 1m du sol, alors que sa hauteur ne dépasse guère 10m. Le port encombré par les boutres et les pousse-pousse dans les rues sont les témoignages d’un métissage culturel. C’est sur les belles plages au nord de la ville accessible par une piste de sable, que l’on savourera les derniers jours au soleil avant le retour sur Tananarive.

Notre voyage se termine avec le retour sur Tananarive sans réaliser que nous sommes en début d’hiver. Le changement de climat est un peu difficile à réaliser.

En diversité climatique, l’île se divise en trois parties : Au centre avec les hautes terres autour de Tananarive, le climat est tempéré mais frais en hiver austral. La Côte Est connait la saison des pluies et la saison « où il pleut » », cela veut tout dire. Quand à la Côte Ouest le climat reste chaud et sec quasiment toute l’année.

On aura passé 3 mois sur les chemins de Madagascar sans problèmes majeurs avec un sentiment de revenir un jour pour approfondir la découverte de cette merveilleuse ile rouge.

On retiendra la gentillesse du peuple malgache toutes ethnies confondues. La sécurité dans l’ensemble du pays peu recommandable dans les guides, ne nous aura posé aucun problème.

C’est une belle aventure qui s’achève avec la vente de notre moto qui nous aura été fidèle durant les 9’000 kms de notre découverte.

Ce soir, l’heure est à la fête ! C’est au Ku dé ta, dans un bon restaurant de Tananarive que l’on passera la dernière soirée de notre séjour à Madagascar.

Quelques liens qui nous été utiles :

www.niaouly.com Laurent, un hôtel-restaurant aux prix raisonnables à Tana

www.traces.mg François SERRANO, garage de motos à Tana

www.trajectoire.it Claudio, garage de motos à Tuléar

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