Afrique de l’Ouest / 12.2010 – 03.2011

Le départ – décembre 2010

Le but de notre voyage (histoire de joindre l’utile à l’agréable) est d’emmener des lunettes de vues usagées au Bénin, que notre opticienne Isabelle de Divonne les Bains à gentiment collectée pour nous.

On pensait laisser le froid et la neige en Suisse, hélas !!! Nos premières nuits passées en Provence étaient plutôt frisquettes avec -2° au petit matin à l’intérieur du bus. Cette année, l’anniversaire de Valérie c’est à FOIX que nous l’avons passée dans un petit resto sans chichi mais sympa avant de rejoindre notre appartement roulant dans le froid garé derrière un supermarché, reservoirs d’eau et écoulements gelés. Avec les 2 chauffages et un peu d’imagination on a survécu !!!
Sur les côtes de l’Atlantic à St-Jean de Luz la température est devenue plus agréable. C’est le GPS qui nous indiquera le passage de la frontière Espagnole. Région très industrielle, sans grand intérêt touristique, si ce n’est que la température avoisine déjà les 15°.
La côte Basque offre de belles pages désertes à cette époque de l’année, dominée par d’impressionnantes falaises.
Quelle tranquillité pour nos bivouacs. On fera un court arrêt à Santiago de Compostelle avant de prendre la direction du Portugal. Au pays de la morue, sur une recommandation particulière, on passera à Nazaré, un petit village de pêcheur, hélas devenu une station bétonnée de 300’000 appartements vident à cette saison. Son bord de mer est superbe avec ses plages dominé par son imposant rocher. Notre prochain bivouac nous passerons au Cabo Da Roca très visité pour être géographiquement le début de l’Europe (voir une carte pour comprendre). Merveilleux endroit pour y passer la nuit mais il a fallut compter avec des rafales de vent extrêmement violant qui ont secoué le bus toute la nuit.

Le 24 décembre, le père Noël ne nous à pas trouvé. Nous avons passé la soirée en Espagne à ROTA sur une plage déserte, dans notre bus bien chauffé entourer de cactus sous la pluie et la grisaille.Soirée très simple avec au menu une soupe bâloise puis DVD.

Pour la traversée du détroit de Gibraltar nous avons choisit l’option rapide TARIFA – TANGER en 35min.

Le Maroc – décembre 2010

Nous sommes arrivés à TANGER sur une mer un peu agitée mais sans soucis. Le soleil était au rendez-vous avec 17° au thermomètre. Par la route côtière nous prenons la direction de RABAT (1.7 million d’habitants) pour faire les visas à l’ambassade de MAURITANIE. A savoir, il n’est plus possible de les demander à la frontière comme dans le passé. Nous avons attendu 2jours et demi pour les obtenir ce qui nous à donné le temps de nous balader dans la médina de la capitale.
C’est à El Jadida que nous passerons le cap de la nouvelle année. Toujours sur la route côtière, on se rendra à Essaouira pour y passer la nuit. Cette petite Médina nous avait fascinées il y a une dizaine d’année, ce qui n’est plus le cas actuellement. Les dizaines milliers de touristes qui débarquent quotidiennement avec ses nombreux nouveaux quartiers bétonnés, souvent de mauvais goût, ont changé le cachet de cette petite ville d’autrefois.
On profitera d’une grande surface d’Agadir (ville complètement détruite par le séisme de 1960), pour un grand ravitaillement. C’est aussi l’endroit qui nous permettra de retrouver enfin nos Tong. Avant Tan-Tan, à notre étonnement, on bivouaquera en pleine nature avec une température de 4° au petit matin.

On change de décors avec cette fois une véritable nature marocaine. Sur une route plus étroite avec un bon revêtement on roulera jusqu’à la frontière de La Mauritanie. Passé la limite du Sahara occidental, la route est longue et serait monotone sans les kilomètres de falaises sur lesquelles on se posera pour des bivouacs de rêves.
Après 2’500 kms de routes côtières on arrive à la douane Maroc – Mauritanie que l’on passera sans difficultés et assez rapidement.
Contrairement aux infos qui circulent concernant la piste du No man’s land, certes en mauvais état sur 3 kms, mais se pratique sans problèmes. Depuis le poste frontière mauritanien, la route est goudronnée.
À la frontière de Guergarat (sud du Sahara Occidental), pour notre retour d’Afrique de l’ouest, le bus sera contrôlé par scanner puis fouillé par 3 policiers pour un contrôle manuel, comme les douaniers marocains l’appellent. Enfin et heureusement, le chien des stup trop vieux et trop bien nourrit, n’arrivera pas à grimper dans le véhicule un peu haut pour lui. Cela prendra 3 heures de zèle à des fonctionnaires incapables d’utiliser du matériel hi-tech.

La Mauritanie – janvier 2011

Contrairement aux infos qui circulent concernant la piste du No man’s land, certes en mauvais état sur 3km, se pratique sans problèmes et depuis le poste frontière mauritanien, la route est goudronnée.
Vers 17h00 on arrive en Mauritanie et on décide de passer la nuit dans un parc de poids lourds proche de la douane, à 50 mètres de la ligne de chemin de fer du légendaire train de minerais réputé pour sa longueur (2km pour 200 wagons). Par la nouvelle route d’environ 470km de désert, on arrivera à Nouackchott en fin de journée pour séjourner quelques jours à l’Auberge MENATA situé en pleine ville pour faire les visas du Mali. Les nouvelles directives concernant la sécurité des étrangers, après l’assassinat des jeunes Français, ne sont pas très recommandables pour prendre la direction du sud par la route de l’espoir sur 600 kms jusqu’à Kiffa.
Nous partirons de bonne heures pour arriver à Kiffa avant la nuit. En traversant la ville d’Aleg vers midi, on manquera la spécialité culinaire : La chèvre accrochée sous la khaïma, (grande tente) que l’on déguste en méchoui allongé sur des coussins avec en boisson du leben (lait de chamelle fermenté). Sur les derniers 480km de route correcte, des centaines de cadavres d’animaux, ânes, vaches, chameaux jonches les bas côtés de la route. Après avoir passé les inondations de la saison des pluies sur une route légèrement rehaussée nous arriverons enfin à Kiffa. La route est longue avec ses 15 postes de police où il faut laisser à chaque arrêt les photocopies de nos passeports ainsi que les coordonnées du véhicule ceci pour la sécurité…Après un ravitaillement en fuel et quelques achats au marché de Kiffa, on reprend la route. Il nous faudra 5 heurs jusqu’à Ayoûn sur une route défoncée pour 200km. Aujourd’hui ce sera difficile de trouver un endroit pour la nuit : On fera encore 2 heures de routes correcte cette fois pour faire notre bivouac à 6 kms de la frontière malienne vers un poste de police. Soirée sympa, invité sous la tente des policiers, avec au menu un couscous Mauritanien. Actuellement la circulation est interdite après 18h pour les étrangers et 21h pour les locaux. Dans la discussion on apprendra que l’on passe la nuit à l’endroit même ou à lieu l’enlèvement des Italiens l’année dernière. On soulignera la gentillesse du peuple Mauritanien, sans jamais avoir eu un sentiment d’insécurité.

Un bon tuyau pour économiser ses nerfs et beaucoup de temps! Pour la traversée de la Mauritanie, il faut compter plus de 35 contrôles de police: Petit conseil, faire beaucoup de copies de son passeport avec les coordonnées du véhicules rajouté à la main ainsi que son métier.

Pour notre retour en Mauritanie depuis le Sénégal, nous passerons par le barrage de Diama. On prendra la piste sur une centaine de kms pour rejoindre le goudron de la route de Rosso jusqu’ Nouakchott.On à nouveau passera 2 jours dans cette ville poussiéreuse à l’Auberge MENATA pour relaxer et pour remplacer les plaquettes de freins du Benz à l’arrière cette fois.
En remontant vers le nord, en direction de Nouadhibou, on visitera le Banc d’Arguin à la hauteur de Chami. La piste de sable que nous devons souvent chercher, nous fera découvrir des paysages magnifiques avec de belles dunes de sable doré avant d’arriver au CapTagarit. Un endroit de rêve pour notre St-Valentin ! Seul au monde, on passera 2 jours sur une plage à perte de vue. Le soir venu avec la lune comme invitée, on se régalera de loup de mer grillé autour d’un feu de bois. Un véritable moment de bonheur.
Le Maroc n’est qu’à 250 Kms mais avant il faut à nouveau traverser la piste du No man’s land , ce bout de terre entre les deux frontière qui n’appartient à personne.

Le Mali – janvier 2011

Le passage de la frontière du Mali, se passera dans la bonne humeur et gratuitement. Pour ne pas être limité dans la duré du séjour, on utilisera le carnet de passage en douane, très reconnu au Mali.
Après une bonne journée sur une excellente route, un peu monotone, nous passerons notre première nuit en brousse vers une plantation de plantes médicinales abandonnée. C’est le calme et silence total, on sera réveillé par le chant des oiseaux.
À Bamako, on séjournera quelques jours pour faire les visas du Burkina Fasso (CHF 140.- par pers) puis prendre un peu de repos au Campement Kangaba situé à 10 km de Bamako dans la nature. Campement à recommander, aussi très adapté pour une pause lessive et bricolage et peu de touristes cette année.
Plus tard, on prendra la direction du pays Dogon, cette fierté du Mali, situé entre Bandiagara et Bankass jusqu’à Douentza pour le nord.
Lonely planet souligne que le pays Dogon fait immanquablement partie des fameux dix endroits au monde qu’il faut voir avant de mourir
Durant 3 jours, nous roulerons sur cette longue falaise de plus de 80 kms dans des endroits extraordinaires en découvrant des petits villages aux cahuttes de terre construites dans les éboulis se confondant avec le décor naturel. Nous sillonnerons ce lieu magique, sur 250 Kms de piste difficile par erreur. Sur des rochers et des sentiers de mules avant de descendre dans la plaine pour profiter enfin des derniers 60 kms pistes de sable très agréable cette fois jusqu’à Koro, la frontière du Burkina.
On se souviendra de nos merveilleux bivouacs parfois dans de véritables paysages lunaires.
Au retour du Bénin par le Burkina, à la frontière de Sikasso on passera une nuit au bord des petites chutes Farako très plaisante pour la baignade.
Retour sur Bamako, en prenant la direction de Kayes (qui se prononce comme si l’on avait très froid).
Petite histoire : c’est dans le fort de Médine à 12 kms de Kayes que la Banque de France avait entreposé une partie de ses stocks d’or de 1940 à 1945. Dans des caisses avec l’inscription, attention explosif, le précieux métal fut acheminé par bateau jusqu’à Dakar puis chargé sur le train jusqu’à Kayes. Après la guerre le tout fut rapatrié sans problème.
Pour ne pas rentrer par le même chemin, on choisira de passer par le Sénégal pour retrouver la Mauritanie à la frontière du Barrage de Diama vers St- Louis.

Le Burkina Faso – février 2011

A Ouagadougou, on séjournera dans le parking de l’Hôtel OK IN. Plus précisément cet hôtel met à disposition et gracieusement le terrain d’un ancien mini golf bien ombragé, wifi et douches bien commode pour les routards. Dans le même quartier, on aura la possibilité de faire les visas du Bénin.
Pour se rendre au Bénin, on roulera 300 kms sur une bonne route en traversant la brousse avec un petit espoir de voir quelques animaux sauvages. Seul un petit groupe de Singes à traversée la route devant notre capot sans nous laisser le temps de faire la photo de famille.
Au retour du Bénin, on prendra la direction de Bobo pour découvrir vers Boromo la forêt des Deux-Balé un espace de 80’000 ha traversé par une rivière, peuplé de 300 à 400 éléphants. Dans le campement, le Kaicedra en reconstruction, détruit chaque année par les inondations, on passera une nuit paisible réveillé par le cri des singes et le chant des oiseaux. Quand aux éléphants ils se sont faits désirés: pas grave nous irons voir ceux de Rapperswil (Cirque Knie). Après un bref ravitaillement dans l’énorme marché de Bobo, c’est à Banfora proche de la frontière de la Côte-d’Ivoire que l’on prendra la direction du lac de Tengrela pour faire un bivouac au bord du lac des hippos. Puis sur une piste de 120 kms en direction des pics de Sindou, on rejoindra la Frontière du Mali à Sikasso.
Au Burkina il faut aimer faire des kms dans un paysage monotone, aimé mangé le riz-sauce et le riz gras et de la poussière aussi.
Envie de dire: Circuler, il n’y a pas grand-chose à voir !!!!

Le Bénin (nord) – février 2011

En arrivant à l’Hôpital de St-Jean de Dieu de Tanguiera nous arrivons au but de notre voyage. En fait on avait choisit cette destination pour apporter un grand carton de lunettes de vue usagées dans ce centre hospitalier remis par Isabelle, notre opticienne à Divonne-les-Bains.
Le père Innocent de la paroisse du village nous invitera à passer la nuit dans ses jardins de manguiers avec l’accès à une douche bien mérité par cette chaleur de plus de 45°.
Volontairement on négligera le parc de la Pendjari pour des raisons de prix excessifs et le manque d’intérêt en cette saison.
On ne passera que deux jours dans le nord du Bénin avant de reprendre la direction du Burkina.

Le Sénégal – mars 2011

Pour ne pas utiliser le même chemin pour la rentrée, on choisira le Sénégal pour retrouver la Mauritanie à la frontière du Barrage de Diama vers St- Louis.
Contrairement aux ennuis que certains routards rencontrent à Diama pour entrer au Sénégal, la frontière côté Mali, à Kidira, se fera sans difficultés avec le carnet de passage en Douane.
La route est excellente jusqu’à Bakel, puis se transforme en nids de poule avec interminables travaux pratiquement jusqu’à St-Louis soit 500 kms. Sur ce tronçon nous ferons deux bivouacs sous les baobabs en pleine nature sans être déranger.
La ville de Saint-Louis, (150’000 hab) s’étant sur la Langue de Barbarie, sur l’île de Ndar et sur le continent. C’est par l’ancien pont Eiffel, en reconstruction par la France, que l’on accède au quartier Européens d’autrefois encore reconnaissable par d’anciennes grandes demeures aux balcons en fer forgés qui, aujourd’hui tombent en ruine.
Nous passerons 3 jours au camping de l’Océan sur la Langue de Barbarie au bord de la mer, avec un soleil plutôt timide accompagné d’un vent frisquet ne dépassant pas un 18°.
Cet avancée sur la mer pourrait être en endroit de rêve: malheureusement aujourd’hui cela ressemble à une déchetterie à ciel ouvert avec en décors les sacs et objets en plastic de couleur.
Au Sénégal, c’est bien connu, les policiers cherchent ou inventent la moindre erreur commissent par les automobilistes étrangers pour arrondir les fin de mois. Jamais nous ne cèderons aux demandes de Bakchich de ces policiers corrompus.
Pour notre retour en Mauritanie nous passerons par le barrage de Diama. Cette frontière n’a pas très bonne réputation au niveau des laissé passé concernant les véhicule de plus de 5 ans pour entré dans le pays. Cela ne posera pour nous aucun problème pour sortir du Sénégal.
On profitera encore du climat Marocain, plus que printanier, avant de monter sur le ferry pour la traversée du détroit de Gibraltar.

De retour en Suisse, notre compteur totalisera 17’500 km de route de tous genres effectués sans incident avec bien du plaisir.

Back to Top